lundi, décembre 17, 2007

Revue de lecture, la petite fille de monsieur Linh

C'est un petit livre sans prétentions que je viens d'achever. J'étais une fois de plus chez le libraire afin de compléter ma bibliothèque ma surtout rassasier mon appétit de lecture. Il faut dire que j'avais les crocs, cela faisait plus d'un semaine que je ne m'étais rien mis sous la dent. Par hasard, traînant dans les rayons de la littérature dite classique, je surpris la conversation enflammée d'une vendeuse avec ses clientes à propos d'un livre. Et voilà que l'une des lectrices, sous le coût de l'émotion, s'apprête à en acheter plusieurs exemplaire pour offrir. Ivresse consumériste de la période de Noël oblige. D'après ces dames, c'est un livre poignant. La plupart ont pleuré pendant la lecture, d'autres juste après.
Je suis souvent séduit par ce genre d'histoire triste. Ces livres qui laissent comme une fragrance persistante dans l'esprit du lecteur longtemps après que la dernière page aie été tournée. Donc je n'hésite pas une seconde, je l'achète. En plus, il s'agit d'un petit ouvrage, vite lu me dis-je.
Effectivement, il m'aura fallu moins d'une semaine pour en venir à bout. Vite lu, malheureusement vite oublié. Comme promis, le destin de tous les protagonistes est cruel. Entre le fameux monsieur Linh qui perd toute sa famille suite aux bombardements de son village et qui voyage avec la seule autre rescapée, sa petite fille âgée de quelques mois. Il arrive ainsi dans sa terre d'accueil avec la fille de son fils et une maigre valise. Monsieur Linh ne tarde pas à se trouver un ami dans sa nouvelle ville. Un compagnon de fortune à peine plus gai étant donné qu'il vient de perdre sa femme. Sa femme qui travaillait sur le manège du parc ou monsieur Linh a l'habitude de promener sa petite fille. Je ne parlerais pas du dénouement du livre qui présente quelques surprises car ce n'est pas l'intérêt principal du livre. L'histoire explore plutôt le thème de la communication non verbale et de l'amitié improbable qui se noue entre ses deux personnes déchirées par le destin.
Le livre n'est pas vraiment inintéressant, ça se laisse lire facilement, mais ce n'est pas le genre d'histoire qui me laissera un souvenir impérissable. La seule chose qui m'a intrigué, c'est de situer l'action car aucun lieu n'est explicitement mentionné. J'ai cru comprendre que le pays de monsieur Linh est le Vietnam, car l'histoire présente les atrocités perpétrées par les Français et les Américains. Le protagoniste principal trouve alors refuge en France, je suppose à Marseille. Voilà tout ce que j'ai à dire de ce livre, je n'en conseille pas la lecture. Je souhaiterais d'ailleurs exprimer mon mécontentement aux clientes de la librairie. Elles m'ont trompées sur la marchandise, ces fichues fleurs bleues. Il est grand temps que je consigne ce compte rendu afin d'en garder une trace et de pouvoir le faire disparaître sereinement dans les limbes de ma mémoire.