lundi, novembre 07, 2005

Un coffre plein de vieux jouets cassés…

Non ce n'est pas un extrait de la complainte douce amère d'un célèbre chanteur français. Ce n'est pas non plus une nouvelle même si c'est le thème de ma présente chronique, désolé (d'autant plus que pour des raisons personnelles, je rechigne à exposer mes manuscrits sur la place publique).

Je me contenterais de parler d'écriture en général. Et plus particulièrement je vais vous exposer l'un de mes petits soucis dans ce domaine, à savoir "Comment finir ce que l'on a commencé ?".

J'adore écrire, ceci depuis mon adolescence. C'est probablement né de la conjoncture fréquente du mal-être chronique de cet age et de l'abondance de temps libre que procure la vie lycéenne/étudiante. Qui a parlé d'insomnies ?
Le problème c'est que cette passion ne m'a pas lâchée à l'aube de ma vie active. Malheureusement le temps pour l'assouvir à quand à lui disparu et mes facultés de récupération après une nuit blanche se sont envolées.
Par contre les idées continuent de m'assaillir régulièrement. D'un coup j'ai une histoire qui commence à se former dans ma tête, alors sans hésitation je me précipite sur un support et j'entame un récit. Non je ne fait pas de plan, ni de synopsis de plus en plus détaillés, mon impulsivité naturelle me pousse directement vers le produit raffiné. Et puis passé quelques pages fiévreuses je note mes idées et détaille un plan pour la suite de l'histoire.

Le travail sur la forme, c'est surtout une grande partie de mon plaisir d'écriture, pour inventer des histoires, j'ai le jeu de rôle. C'est d'ailleurs un palliatif efficace. Dans l'écriture on peut se permettre de jouer avec le langage pour véhiculer des images et des idées. C'est à proprement parler fabuleux. Je ne sais plus qui disait "la poésie, c'est de créer des connexions dans le langage" et je suis assez d'accord avec ça.

Le problème est que j'ai beaucoup de mal à reprendre ces ébauches après, car le feu sacré qui m'habitait à disparu éteint par des périodes de travail ou de vie sociale. Bien sûr, pensant que c'était dû à la paresse, je me suis souvent forcé à continuer et même achever mes nouvelles. Mais le saut qualitatif est souvent énorme et mes fins sont souvent bâclées.

Et voilà, des jours comme aujourd'hui je retombe par hasard sur un vieux coffre, plein de débuts d'histoires. Elles me semblaient (et dont certaines me semblent encore) prometteuses, mais je n'arrive pas à trouver cette motivation pour les finir.

J'ai observé souvent d'autres cas similaires, qui débutaient de multiples histoires sans jamais les terminer. Mais j'en ai aussi vu d'autres qui arrivent à finir, dites moi les gens, comment y arrivez-vous ?

Ceci dit j'en termine quand même des nouvelles, mais le ratio n'est pas terrible (peut être une sur dix, la plupart avec des fins qui ne me plaisent pas)

Un oiseau paresseux

PS : Les lecteurs assidus auront remarqué un retour en force du pronom personnel honni. C'est voulu, d'une car "je" suis ici chez moi, et j'y fais ce que je veux. D'autre part, la lecture me semblait fastidieuse et pénible sans.

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